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Blog de photos et textes axés sur les voyages .

13 Oct

Pas si simple de quitter son costume d’occidentalo-Européen.

Publié par eric castanet

Pas si simple de quitter son costume d’occidentalo-Européen.
Aussi ouvert que l'on puisse s'autoriser à l'être, aussi motivé à vouloir rencontrer l'autre dans son ailleurs, je puis dire qu'il faut beaucoup d'efforts pour occulter son regard occidental sur un monde si différent que celui proposé par le Maroc.

Ce pays est tellement contradictoire dans son ensemble qu'aujourd'hui je ne peux toujours pas me positionner sur un avis tant sa lecture en est complexe.
Circuler avec les marocains, que se soit à pied, à moto, à vélo ou en auto sans parler des bus et des camions, du moment que vous êtes sur la route est plutôt dangereux et agressif, toute notion de courtoisie disparaît et c’est la raison de celui qui ose qui est la b
onne.
Et pourtant, tout le monde prend tout le monde en stop, les taxis, les bus s’arrêtent aux moindre signe et s’il vous arrive un problème, une nuée de gens vont vous aider, la solidarité est la pièce maîtresse de ce pays. Contradiction et paradoxe sont les caractéristiques principales d’une société marocaine en perpétuel mouvement.

Depuis la selle de ma bicyclette, je ne croise que des sourires, des welcome to Marroco, des gestes de la main amicaux et chaleureux mais je ne fait que traverser les campagnes et les villages bondés de monde préoccupé à vendre tout et n'importe quoi pour gagner ainsi le plus petit dirham et faire vivre leur famille.

Et pourtant, dès que je me pause quelque part, c'est une autre musique, je deviens une cible pécuniaire et le mot dirham devient le centre de tous les sujets de conversations et trop souvent ce harcèlement dégrade la joie d'être là.

Je n'ose pas manger cette viande qui pend à des crochets en plein soleil, pensant que je n'ai pas l'équipement pour sa digestion.
je suis horrifié de voir tant de gens en si mauvaises conditions d'hygiène et de pauvreté , Enfin bref, mon oeil se perd dans tant méandres incompréhensibles à ma condition estampillée
CEE.

J'en parle à Driss et Mohammed, ils me racontent avec passion, dans un français parfait, de leur amour pour leur pays. Driss m'explique son Maroc et je rougis en disant ma difficulté à comprendre. J'abdique, j'ai lu quelque part que le voyageur ne doit pas se produire, s'affirmer, s'expliquer mais au contraire, se taire, écouter et comprendre.

Mon erreur est probablement que j'imaginais que mon voyage ressemble à ce que j'en attendais, en fait j'aspirais à ce qu'il me ressemble tout simplement. Je transfère mes émotions en fonction de critères qui me sont propres, donc forcément arbitraires.

Je dois m'efforcer d'admettre que eux et moi ne voyons pas de la même façon ce pays, le leur, mais que finalement l'essentiel est qu'on le regarde ensemble.
Cette leçon vaut bien un morceau de mou
ton non ?

Mais quand même , il n’est pas si simple de se déloquer de son costard d'occidentalo-européen !!!!
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J
Oui jamais evident de se mettre dans la peau de l'autre avec ses representations, ses croyances si differentes de notre façon de voir le monde, mais je suis d'accord avec toi, l'important est de regarder ce monde esemble. Bisous
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